Ariane BERGRICHTER
(Allemagne, 1937-Belgique, 1996)
Il est un monde grouillant, de bic et de feutre, de cafés, de gens attablés, de fenêtres sur rue, d’arrêts de tram, de passants et d'artistes, de dames à petits chiens et gros manteaux, de serveurs et d’ouvriers. « C’est dingue le nombre de tuiles qui faut » laisse échapper un couvreur dans le tumulte des assemblages de dessins pris sur le vif au cœur de Bruxelles fin des années 80, début des années 90. « C’est dingue » le nombre de croquis, de sous-bocks, de bouts de papier collant, d’heures à observer dans les bars et assembler dans la chambre, pour qu’Ariane Bergrichter fasse art d’une vie psychique complexe. À son décès en 1996, les nombreux écrits et dessins témoignent de la difficulté à vivre. Ils sont enfouis par sa fille dans une valise, en seront ressortis vingt ans plus tard, pour se révéler œuvre. Les dessins assemblés d’Ariane Bergrichter ont été montrés une première fois à l’American Folk Art Museum de New-York en 2018. Avec SOURIEZ J’ADORE !, en 2022, le ART ET MARGES MUSÉE en a proposé la première exposition monographique.