JAKLINE

Jakline ne s’exprime pas volontiers à propos de ses œuvres. Ses actions, ses œuvres, le font pour elle. Les œuvres de Jakline, c’est de la dentelle. De la dentelle qui pique, qui rouille et donne le tétanos. Un ouvrage ciselé par le plein et le vide. Du vide, comme un terrain dépeuplé laissé à la projection de nos angoisses. De l’espace, dans ses cathédrales de fer et de nickel, pour laisser flotter l’écho des révoltes qu’elle hurle en silence. Jakline s’insurge contre une société injuste, inégalitaire, contre un système qui enferme chacun dans sa condition. Et ainsi qu’elle lui donne la forme de pièges, c’est cet ennemi invisible qui est mis en cage. Le structurant, elle peut mieux lui faire face, droite et puissante, à l’image des vierges de ferrailles qu’elle fait naître de l’organisation de petits morceaux de chaos. C'est d'un même élan que Jakline apporte son aide aux plus démunis et s'adonne à ses créations, y installant d'ailleurs des petits lits pour les réfugiés...